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Critique d'un article sur la malbouffe animale.
 
  Ce que vous allez lire maintenant est le commentaire personnel d'un article que j'ai trouvé sur le portail web "Voila.fr" le vendredi 02 Avril 2010. Cet article (les paragraphes en noir) traite d'un phénomène d'actualité: la malbouffe chez nos animaux de compagnie. Le problème c'est que cet article n'aborde le problème qu'en surface ; il est vide et mal écrit, bref du mauvais travail de "journaliste" ; alors je me devais de rectifier certains aspects dont parle l'auteur. Mes commentaires sont inscrits en vert.

Allergies, obésité : les animaux aussi victimes de la "malbouffe"
Déjà le titre est trop restrictif. Présenté comme cela, la malbouffe devient la seule cause d'allergie et d'obésité. L'emploie du mot "aussi" est une forme d'anthropomorphisme, ce qui est un grand manque de respect vis à vis du monde animal.

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A l'instar de leurs maîtres, Médor et Félix qui mangent de plus en plus de conserves et autres aliments préparés développent des allergies et des maladies comme l'obésité, avec le risque de réduire leur durée de vie.
Les "conserves" sont bien sûr les boîtes de patée. Leur utilisation est utile quand il s'agit de réhydrater un animal, car elle contiennent 80% d'eau, et elles sont en général très appétantes, ce qui est aussi utile quand il s'agit d'hydrater un animal difficile ce qui est souvent le cas d'un animal malade. Les autres aliments préparés sont les croquettes. Elles se conservent bien et sont plus économiques qu'une ration ménagère. Mais ce que l'article ne dit pas, c'est qu'il existe de très bonnes croquettes, et des croquettes "de merde". Les bonnes croquettes se trouvent chez les vétérinaires, les éleveurs, les animaleries, et les croquettes de merde sont tout ce que l'on trouve dans les super-hypermarchés. La seule chose qui développe des problèmes de santé chez les animaux ce n'est donc pas l'alimentation industrielle, mais bel et bien le manque de respect qu'on les propriétaires pour le régime alimentaire de leur animal de compagnie.
On comprend d'ailleurs dès les premières ligne que l'article est vide, car il ne s'agit là que des chiens (médor) et des chats (félix), mais il n'est nullement question des centaines d'autres animaux de compagnie, que sont les rongeurs, les furets, les oiseaux, les reptiles etc.


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Les aliments industriels sont décriés par les professionnels de la santé animale et les associations militant pour leur bien-être.
Rien qu'avec cette phrase on pourrait porter plainte pour propos diffamatoires. TOUS les professionnels de santé animale ne décrient pas l'alimentation industrielle, car je rappelle que les vétérinaires VENDENT des croquettes, et que les associations de bien-être et de protection animale achètent ou récupèrent ce type d'alimentation pour leurs pensionnaires, et ils sont bien contents. Les seuls à décrier ce type d'alimentation, ce sont les prétendus "écolos" qui mangent "bio", sont "végétariens" et font caca mou.

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Gérard Lippert, acupuncteur animalier à Bruxelles, estime que "les animaux, comme les hommes, sont aujourd'hui victimes de la malbouffe".
Cette phrase est vraie, mais elle ne dit pas toute la vérité. LEs animaux sont victimes de la malbouffe, mais les coupables se sont leurs propriétaires ignorants. Il faut savoir que les propriétaires d'animaux ont le pouvoir de décider d'arrêter d'acheter de la merde à leurs animaux, et s'ils n'en ont pas les moyens, ils n'ont pas à avoir d'animaux. Boycotter les produits bas de gamme forcerait peut être les industriels à développer plus leurs produits de qualité, et aussi à baisser leurs prix. Il faut savoir que les produits de qualité sont chers, mais que tous les produits chers ne sont pas de qualité (friskies, c'est la même merde que la marque discount du supermarché).
Dans le paragraphe d'avant on parle bien des "professionnels de la santé animale" (sous entendu de l'alimentation), et on nous cite quand même les propos d'un "acupuncteur animalier Belge" sans donner plus d'infos sur ce monsieur...


Il a réalisé des travaux sur 600 chiens morts. "Ceux qui avaient mangé des aliments industriels sont morts trois ans plus tôt que ceux qui avaient consommé de la nourriture ménagère", dit-il. Il rappelle qu'"à l'origine le chien est un omnivore qui partageait sa nourriture avec l'homme".
Belle démonstration d'interprétation fausse de résultats. S'il y a bien quelques chose que j'ai appris durant mes études c'est d'être objectif avec ses résultats et de s'en méfier. Démonstration: Ceux qui ont mangé des aliments industriels ont-ils aussi reçu des friandises mortels tels que des susucres, ou des bouts de chocolats, et tant d'autres choses mauvaises? Ces aliments industriels étaient ils de bonne ou mauvaise qualité? Ces chiens sont morts en moyenne 3 ans plus tôt, mais que veut dire une moyenne ? Pour cela je vous conseil de lire le livre de S.J GOULD l'éventail du vivant qui tord le coup aux idées reçues sur le vivant, et l'interprétation des résultats et des chiffres. Il y a tellement de facteurs à prendre en jeu dans la vie et l'entretien d'un chien, que préjuger de son espérence de vie sur sa simple alimentation est une interprétation trop simpliste; cette interprétation est faite pour que le commun des mortels, qui ne réfléchi pas plus loin que ce qu'on lui dit, se dise "ha oui il a raison, les corquettes c'est mal". Ces résultats mal interprétés (volontairement j'en suis sûr) ne servent qu'à alimenter le phénomène de mode du "bio-écolo-naturel-fait maison".
Cet acupuncteur rappelle que le chien est un omnivore qui partage sa nourriture avec l'homme. Et bien moi je vous rappelle que le chien et le loup sont génétiquement parlant, le même animal, la même espèce: Canis lupus ; on a ajouté familiaris a la fin pour parler du chien. Le chien est donc un loup sélécionné au fil des siècles pour lui donner une toute autre forme. C'est le même phénomène pour le porc, la chèvre, le boeuf, la volaille, et tous les animaux de compagnie que nous connaissons aujourd'hui. Le loup est un prédateur carnivore, qui chasse en meute. Le chien aussi est un carnivore. Il n'a, à l'origine, partagé sa nourriture avec l'homme que parce que l'homme n'avait que ça à lui donner pour le domestiquer. Et d'ailleurs, l'homme n'etait il pas aussi un chasseur à l'époque ? Ne donnait il pas de viande à ses chiens ? Là encore on constate que le problème de la malbouffe n'est pas un problème d'aujourd'hui, mais bel et bien un problème millénaire et culturel lié à l'homme, et au maître. En plus de mal interpréter des résultats scientifiques, cet article interpréte trop vite l'Histoire. On peut cependant qualifier le chien de carnivore à tendence omnivore, car en le nourrissant ainsi, l'homme a exercé une pression de séléction naturel sur le chien: en effet les chiens les plus résistants à ce type de nourriture ont survécu à la domestication et s'y sont adapté plus ou moins, en transmettant cette force à leur progéniture. Ce phénomène s'exerce sur tous les animaux domestiqués, mais n'est pas une raison valable pour ne pas respecter la nature du régime d'un animal (carnivore ou herbivore etc).


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"Je soigne énormément de chiens et de chats pour des problèmes cutanés, locomoteurs et digestifs", raconte-t-il. Tous ces problèmes peuvent être liés à la race du chien, et à tout son entretien, conditions de vie, etc.
"Les croquettes sont surchauffées ce qui détruit les vitamines, les oligoéléments et autres éléments nutritifs de fond", explique le vétérinaire.
Tiens donc il est vétérinaire maintenant.
"On ne connaît pas la nature des protéines animales", poursuit-il La faute aux industriels certes. "De plus, il y a une proportion excessives de céréales (Ce qui ne devrait pas être génant si l'animal était réellement omnivore; on a donc une preuve que ce véto dit des conneries.) souvent d'origine transgénique et peu de végétaux (...) On fait de nos chiens et chats des ruminants! Mais les ruminants mangent justement des végétaux. Gros contre sens.
Je regrette que certains de mes confrères vendant des croquettes soient juges et parties", dit-il.Dans ses propos ce monsieur se fait lui même juge et partie, mais ils regrettent que ses confrères le fassent...

Laurence Colliard, vétérinaire nutritionniste à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) estime que "seulement 5% des propriétaires de chiens et de chats cuisinent des rations journalières". Combien le font correctement? Il est très difficile de faire un régime équilibré pour son animal. Peu de gens savent le faire, et parmi eux, peu partagent gratuitement leur savoir, acquis au prix de nombreux échecs. Cet article profite alors aux "nutritionnistes pour animaux" qui sont de purs produits de la mode "bio-ecolo" du moment, qui n'est qu'une pure invention marketing!
"Je constate une recrudescence des allergies, diarrhées, vomissements, dermites et des cas d'obésité surtout chez les chats car les croquettes, trop énergétiques, favorisent l'obésité", explique-t-elle.
Encore un beau raccourci. L'obésité est induite par: la stérilisation, le manque d'exercice, la sur alimentation. Les corquettes riches doivent être distribuées avec parcimonie, et les animaux doivent pouvoir s'ébattre et faire de l'exercice. L'obésité est donc due à un manque d'éducation des propriétaires d'animaux. A qui cela profite t'il ? Aux vétérinaires bien sûr. D'ailleurs ne vendent ils pas de croquettes eux aussi? Haaaa, mais eux ce sont des croquettes curatives...Evidemment, aucun marketing là-dessous.

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Selon elle, le succès des aliments industriels vient du fait que la ration ménagère équilibrée - qui impose d'ajouter à la viande, aux légumes, riz et pâtes, une cinquantaine de nutriments - est compliquée. De plus, elle doit tenir compte de l'âge, du poids et de l'activité de l'animal. Par ailleurs, certaines croquettes ont l'avantage d'atténuer les odeurs d'urines et de modifier la consistance des crottes.
Un succès que la Facco, chambre syndicale des fabricants d'aliments pour animaux de compagnie ne dément pas avec un marché florissant de plus 2,7 milliards d'euros en 2008.
On en vient au véritable problème. Les gens ne sont pas assez éduqués et préfèrent sacrifier la santé de leur animal, au profit de leur économies. Des croquettes de bonne qualité (désolé mais je cite des marques) comme Eukanuba, ProPlan ou SciencesPlan, sont très élaborées, et de nombreux amateurs ou professionnels qui font le choix de cette alimentation couteuse (mais moins que la ration ménagère) et équilibrée, ont des chiens beaux, en bonne santé, et qui vivent longtemps. Bien entendu les industriels qui font et vendent ces produits, possèdent aussi des marques comme Affinity, Friskies, et autres merdes, pour toucher une clientèle moins aisée.

Les aliments préparés combinés aux progrès de la médecine vétérinaire contribuent à un allongement significatif de l'espérance de vie des chiens et des chats, tout en leur apportant une meilleure qualité de vie, selon la Facco.

L'industrie des aliments préparés pour chiens est née avec James Spratt, qui a fabriqué les premiers biscuits pour chiens en Angleterre en 1860.
150 ans plus tard, de nombreux sites internet prônent le retour à l'alimentation naturelle pour les animaux de compagnie à l'instar de b-a-r-f.com. "La consommation de l'alimentation industrielle comme les croquettes (...) provoque cancers, allergies diverses, problèmes de digestion, affections rénales, hépatites, diminution de fertilité et problèmes de croissance", affirme le site.
Ces sites font comme notre acupuncteur, et se basent sur des interprétations éronnées de statistiques, de chiffres et de témoignages anecdotiques. Beaucoup d'autres facteurs donnent des cancers et autres maladies. Mais on les relie avec l'alimentation "croquette" parce que 95% des animaux sont nourris de cette manière, ce qui entraine un biais dans les résultats.

Géraldine Blanchard, vétérinaire spécialisée en nutrition animale conseille aux internautes sur cuisine-a-crocs.com de mitonner des petits plats.
Selon une étude de 2008 (Sofres/Facco) la France est le leader européen de la possession animale avec notamment 7,8 millions de chiens et 10,7 millions de chats.
le site cuisine-a-crocs.com Le site pour l'alimentation naturelle des animaux.
Bien entendu, ces rations ménagères ne sont pas gratuites.
Une ration ménagère équilibrée est aussi bonne voir meilleure, qu'une ration de croquettes de qualité. A l'inverse une mauvaise ration ménagère est aussi destructrice que des croquettes bas de gamme, ou pire qu'une alimentation exclusivement à base de patée.


En commentant cet article, j'ai voulu offrir aux lecteurs l'opportunité de réfléchir à ce que nous offrent les médias, les phénomènes de mode, les industriels, et les professionnels en tout genre. Je ne décrie pas l'alimentation ménagère, ni l'alimentation industrielle. Par contre je décrie les comportements de certains propriétaires d'animaux, et des amateurs ou des professionnels du milieu de l'animal. Je ne vous donnerez qu'un conseil: REFLECHISSEZ.

Article original sur Voila.fr

Florent D.